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BIO

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Bio/Paroles: Image

 5 MARIONNETTES SUR TON THÉÂTRE

C'est un trio de musiciens, un groupe de musique, ne vous fiez pas aux apparences...

Mais alors, c'est quoi ce nom ? C'est plutôt une expression sortie des bas fonds des bassins miniers. On dit : "tu vas te prendre mes 5 marionnettes sur ton théâtre", une main dans la gueule quoi!

Ça tombe bien pour de la chanson française !

C'est donc une histoire de claques. Les premières ce sont les trois musiciens Benj, Tiphaine et Cissou qui en ont pris dans un lieu particulier. A l'époque ils se sont rencontrés en animant des séjours de vacances pour personnes handicapées moteur. C'est de là que l'idée de monter un groupe est venue, pour pouvoir restituer au monde toute l'énergie et les émotions vécues dans cette expérience. Il a suffit du quatrième larron, Abdel, rencontré sur le même lieu, volontaire pour nous trouver des dates pour que le projet décolle.

Depuis les claques, pour ceux qui voient le groupe en concert, sont musicales et affectives. Ces trois amis sont multi-instrumentistes, le spectre du style est assez large: des accordéons sur des registres musette ou folk, du violon tantôt transe tantôt grinçant, des guitares percutantes et une batterie rock n'roll qui se transforme en battucada.

Depuis bientôt 10 ans et plus de 400 concerts, les retours sont unanimes sur l’énergie déployée et sur les valeurs. Le fond et la poésie des textes marquent les esprits, qu'on soit en accord ou pas avec. Le groupe s'est produit notamment sur La Fête de l'Humanité scène nord,

Le Festival Couvre Feu, Le Festival des Enchanteurs... et bien d'autres.

Toutes ces années leur ont donné l'occasion de partager des scènes, avec des groupes comme Les Ogres de Barback, Loic Lantoine, Mon côté Punk. Et aussi des collaborations car le groupe a signé deux albums studio.

La Gifle parut en 2016, et Carnet de la marge en 2018 où notamment participent Mourad Musset de La Rue Kétanou et Mafhoud de Prisca.Un album en public "10 ans d'live " sort en 2023.


Nous tenons, pour finir, remercier les musiciens et amis Max et Rico qui ont fait partie du voyage ainsi que tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette belle l'aventure.

Bio/Paroles: À propos

PAROLES

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Bio/Paroles: Bienvenue

Trois chansons


Première chanson faisons tomber

Les lumières, les codes du spectacle organisé

Vous et nous soyons mémorables

Pour que ce moment d'échange soit unique et abordable

Pourquoi pas artiste, sans se prendre pour la star

Faire un tour de piste, sans en être avare

Pas vivre en coulisses, un rider* à la main

Et jouer Narcisse face aux techniciens

Car les artistes n'ont, pas leur pareil, pour être superficiels.


Deuxième chanson, d'amour pourtant

Se fredonnant de son vivant et pas ciblée sur du gnan gnan

Des princes nonchalants, et des belles

Cassant le silence du bois dormant

Amour pour s'y perdre et faire prisonnière

La passion fragile, et se croire libre

Nourrir sa mémoire, d'une belle histoire

Se rappeler du pire, pour garder les rires

Sur que le doute n'a pas son pareil, pour nous tenir la chandelle


Troisième chanson, ça revendique, crachant sa haine dans un micro

Est-ce vraiment authentique de ne pas assumer ses mots ?

Si un message doit s’ébruiter, pourquoi pas le faire en chantant

Mais avec de l'humilité, sans se prétendre militant

Et broyer du noir, sans en faire le tour

S'embrumer la tête, jusqu'au petit jour

Refaire le monde, pas son lendemain

Et voir un nombril, pousser dans ses mains

Le pessimisme n'a pas son pareil, pour nous construire des chaînes

Les pantins


Toi qui écoutes les murmures

Sortis de ma bouche séchée et prisonnière d'une armure

Toi qui entends nos chansons

Quand je te vois depuis la scène, chante en moi une libération

Le doute est le revers du saltimbanque

Sa plume écrit des misères, c'est pas sous la douche qu'il les chante

La case du marginal aura bon dos

Quand jacassent les bien-pensants, qui donnent pas cher de ses os

Si on s'prend des coups d'manivelle

On fera foi de nos querelles

L’adrénaline d'une liesse, l’excitation quand vient l'ivresse

Une perfusion au goutte à goutte de la rencontre de nos routes

Au bout des lèvres avoir le verbe, chanter la rage et les chimères

Et la descente se pointe enfin, quand on se prend de bon matin


ref

Le revers, le côté face

Réduit à l'état de pantin, quand la vie fait son carnaval

Je prends ce revers et fais face

J'y donne vie à ce pantin, j'en fais partie d'ce carnaval


Toi qui écoutes cette rengaine

Les yeux peuvent être mouillés par la joie de chanter un frère

Lui qui palabrait en chanson

Cabosse est sortit d'sa prison, en fuite est l'imagination

Et tel est le revers du saltimbanque

Se sentir seul sur le trottoir mais toujours haranguer l'espoir

Pour souvenir, la tête des badauds

Quand on leur contait nos histoires, ils donnaient pas cher de nos os

Si on se prenait des manivelles

On faisait foi de nos querelles

Trouver le meilleur dans le pire, l’écho percutant de nos rires

Tracer quand même le sillon, sans pouvoir répondre aux questions

Voir cette silhouette se dessiner, dans les fumées de nos troquets

Et la descente se pointe enfin, quand on se prend de bon matin


ref

Où je mets la haine


Crache la boule de pression, qui remonte du ventre

Enflamme toute la gorge et vient taper les tempes

Des manifs encadrées, surveillées au taser

Lacrymos pacifistes et des civils casseurs

Quand les bouches questionnent, des idées et des vœux

La réponse République, crève l'écran et les yeux

Des rires dégoulinants, maquillent les puissants

De voir se fracasser entre eux les petites gens


ref

Alors dis-moi, qu'est-ce qu'on fait de la haine

Où mettre la souffrance, avant qu'elle ne gangrène

Alors dis-moi qu'est-ce qu'on en fait

Qu'est-ce qu'on fait de la haine, où mettre la souffrance

Avant qu'elle ne gangrène et devienne violence

Où je la mets ma haine, ignorer sa présence

La dénigrer sans cesse, attise ma violence


Stress sur le climat ambiant, visages qui palissent

Pas besoin de gilet, pour choper la jaunisse

A la survie dorée, des grands de la planète

Les contrats sont actés et signés dans un jet

Des crapauds venimeux, aux discours populistes

Servent un plateau télé, de débats moralistes

Avec pour règle d'or, faire briller son nombril

Vomir ce que l'on pense sans trop penser ce qu'on dit


ref

Les chiens de la casse


Des crocs jaunâtres qui luisent à la lueur d’un phare de voiture.

Moteur au loin, l’angle lumineux se déplace

Et éclaire l’espace d’un instant un regard vert.

Œil droit fendu, fermé par une cicatrice,

Œil gauche précis, sauvage et fier.


Eux, leur décor, c’est la ferraille, les flaques d’huile, la rouille et la faim.

Ça s’est nourri dans les poubelles et ça a mordu quelques mains.

Ça vit en meute, ça aboie fort, ça sait sentir un être humain.

Ça peut voir venir la violence, ça sait écouter ses instincts.

Les blessures mal cicatrisées, les plaies qui suppurent les sales coups

D’la vie canine et des années à survivre entre chien et loup.

Clou planté dans les coussinets, la patte cassée, l’abcès au cœur,

La crête toujours bien hérissée, ça grogne encore pour vous montrer

Qu’ça s’remet d’tout, les chiens d’la casse

Et qu’ça s’en pourlèche les babines de votre dégoût.


Rien qu’à voir débarquer la horde, les sourires figés tremblent un peu.

Ça va pas respecter les ordres et ça va pas remuer la queue

Pour une caresse, un compliment, une adresse, un enfermement.

Ça s’en claque des maîtres et des castes les chiens d’la casse

Y’a l’goût du sang sous les papilles mais y’a pas le vice de l’argent.

Ça sait se montrer généreux, ça sait se montrer tolérant.

Ça peut même construire une famille, et ça sait aimer ses enfants

En se targuant d’terroriser les bien-pensants.


Les chiens d’la casse, ça s’remet d’tout,

Rage aux lèvres et les crocs bien plantés dans les cous.

Les chiens d’la casse, les chiens, …....


Elle, elle regarde de haut les chiens de chasse, elle parade devant leur chenil

Peut-être juste pour le plaisir d’les voir hurler derrière les grilles

De leur existence si servile. Lui, il est parti en maraude.

Il a connu les secrets des terrains vagues et des forêts, des torrents glacés

Et des pistes aux arômes cachés; les délices des saillies suaves et sauvages

Dans l’aristocratique parc d’une samoyède au blanc pelage.

Roulés en boule sur une banquette, ça guette la mort à la sauvette;

Parce que s’il faut montrer les dents, défendre des amis, des enfants,

Ça f’ra d’la barbaque pour longtemps aux chiens d’la casse.

Conscients qu’c’est l’prix à payer pour leur liberté.

Les chiens d’la casse, ça s’remet d’tout

Et ça s’en pourlèche les babines des « garde à vous ».

Respirer


La beauté du levant, la clarté des angoisses

L'ivresse de la nuit blanche, un sommeil à la casse

La puissance des vagues, l'océan pour poubelle

Le calme d'une mer d'huile, de l'eau dans des bouteilles

Bien s'ancrer à la terre, déchirer sa surface

Vivre avec les ressources, en être la menace

Provoquer son chemin, s'en remettre à son sort

Faire une ode à la vie, ne conter que sa mort

La force de le vivre, en gardant l'équilibre, la force


Un visage expressif, les automates masqués

L'émotion dans la voix et les cris étouffés

L’œil de la bienveillance, les langues hypocrites

Le langage du corps, les semblants parasites

Te donner un sourire, t'envoyer un smiley

Te le dire dans les yeux, cliquer et commenter

Échanger des idées, dicter des idéaux

Débattre du vivant, parler de météo

La force de le vivre, en gardant l'équilibre, la force


ref

Ne regarde pas, que le côté clair, il faut un nuage, pour fixer le soleil

Ne regarde pas, que le côté sombre, il faut une lune, pour distinguer les ombres

Laisse toi respirer, l'unique bouffée d'air, d'un ami à tes côtés

Laisse toi respirer, respirer, respirer, respirer


La chaleur dans le ventre, une boule dans la gorge

L'amour qui vole vole, la cage que l'on forge

Le piment d'une histoire, l'aigreur de l'habitude

Retrouver son soi-même, gerber sa solitude

La force de le vivre, en gardant l'équilibre, la force


Le sens du collectif, l'individualité

L'entraide, les réseaux, les esclaves du marché

Des peaux multicolores, la peste bleu blanc rouge

Les enfants de la paix, l'avenir noir et rouge

La croyance aux étoiles, les sermons religieux

L’humain pour espérance, les mensonges des cieux

Des toujours pour toujours, des au revoir à jamais

Du beau encore du beau, viendra le vent mauvais

La force de le vivre, en gardant l'équilibre, la force


ref

Sourire



C'est vraiment la cour des miracles, quand tu vois nos gueules aujourd'hui

On se donne de la contenance en surjouant l'air de celui

De celui qu'aurait vu l'oracle, paraître plus épanoui

Devant toute la sainte assistance qui aime à se masquer aussi

Il suffit d'étirer les lèvres, en musclant les zygomatiques

Pour que nos faces d'atmosphère prennent une couleur authentique

Alors tu sentiras la fièvre, temps suspendu par le déclic

De celui qui reçoit l'éther de ces effluves bénéfiques


ref

Et un sourire aussi car des fois on est beau

Même si bien souvent on se trouve de trop

Celui qui dans la tête a semé une graine

Et un sourire aussi pour se remplir soi-même


La neige l'orage et les tempêtes, la mer qui se confond au ciel

La montagne qui se plonge en elle, et les insectes qui en rient

Crois bien que ça en vaut la peine, d'y donner un sourire aussi

Deux regards se croisent et s'accrochent, des phéromones qui explosent

Le glapissement d'une langue, le corps ondule et se raidit

Crois bien que ça en vaut la peine, d'y donner un sourire aussi


ref


Et un sourire aussi car des fois on est beau

Même si bien souvent on se trouve de trop

Celui qui dans la tête a semé une graine

Et un sourire aussi pour se remplir soi-même


Des sourires au lecteur, un sourire à l'étrange

Rire de son récit, rire de ce qui dérange

Sourire à tout ce qui pousse, sourire au jardinier

Sourire à l'ignorant et à tous les paumés


Sourire à toi manard, sourire à nos anciens

Même si je souris pas, je souris à ton chien

Sourire devant le monde, sourire à sa façon

Sourire car il s’effondre, à la reconstruction

L'escargot


Oserai-je être fou, vraiment arrivé où ? jusqu'ici

Bien seul sur la comète, et bien loin d'la planète, jusqu'ici

Des violons des cymbales, scintillant mon étoile

Jusqu'ici il n'y a rien, peut-être que demain ?


Ref

Je soufflerai dedans, elle qui prend si bien l'vent

Cette voile de liberté, la sagesse est au large

Sur des routes d'ailleurs, ronronne mon moteur

Je vole les grandes surfaces qui gâchent mon paysage

Et j'écris et je chante que ça vive que ça crache

Je fais couler de l'encre comme coulerai mon sang

Et je cris et je chante, valsent mes tripes, crache des temps

Coule mon sang ancré à des rêves d'enfants


Arganier d'Agadir, faire un détour de Pise, c'est ailleurs

Le houblon de Dunkerque, rouge est ma gorge sèche, c'est ailleurs

Asiatique et Tokyo, un massage du dos, en douceur

Les indiens sans le bec, il est froid le Québec, c'est un leurre

Si grondent les guitares, sitars et sont les fables

Si ici il n'y a rien, je reprends le chemin


Ref


Et toi annonçant l'amer, toi tu es arrivé

Tes hublots vert bouteille et ta peau lisse, bien écaillée

Mettant mon cœur en cage ne battant que pour son geôlier

Je m'en vais voir Gino qu'un oiseau me soit réservé

Mon corps rendu malade par ta chair et tes os

On me suit à la glaire comme pour un escargot

Petits pas


Nous sommes partis pour voyager, Nous sommes partis pour voyager

De petits pas en petits pas et qu’importe le temps, et qu’importe le temps.

De petits pas en petits pas et qu’importe le temps, et qu’importe le temps.

De petits pas en petits pas et qu’importent le temps et les tracas.

De petits pas en petits pas et qu’importent le temps et les tracas.


Avec nos maisons sur le dos, avec nos maisons sur le dos.

Et des souvenirs plein la caboche et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Et des souvenirs plein la caboche et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Et des souvenirs plein la caboche et qu’importe le temps et ça va.

Et des souvenirs plein la caboche et qu’importe le temps et ça va.


Y’a d’la colère dans nos besaces, y’a d’la colère dans nos besaces 

Et du soleil à nos chansons et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Et du soleil à nos chansons et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Et du soleil à nos chansons et qu’importent le temps et les tracas

Et du soleil à nos chansons et qu’importent le temps et les tracas


On en a croisé des cabots, on en a croisé des cabots

Utopistes aux têtes de pioche et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Utopistes aux têtes de pioche et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Utopistes aux têtes de pioche et qu’importe le temps et ça va.

Utopistes aux têtes de pioche et qu’importe le temps et ça va.


Qui font rien s'ils sont pas d’accord, Qui font rien s'ils sont pas d’accord.

Qui travaillent pas mais qui se bougent et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Qui travaillent pas mais qui se bougent et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Qui travaillent pas mais qui se bougent et qu’importent le temps et les tracas

Qui travaillent pas mais qui se bougent et qu’importent le temps et les tracas


Ça sent la yourte et la cabane, ça sent la yourte et la cabane

Les chapiteaux les caravanes et qu’importe le temps et qu’importe le temps.

De petits pas en petits pas et ça craint pas d’être hors la loi

De petits pas en petits pas et ça craint pas d’être hors la loi.


Aux enfants je n’ai qu’un conseil, aux enfants je n’ai qu’un conseil

Peut-être deux évidemment et qu’importe le temps et qu’importe le temps

Peut-être deux évidemment et qu’importent le temps et les tracas.


Modèle le monde à ta façon, modèle le monde à ta façon

Sans trop te fier aux modèles et qu’importe le temps et qu’importe le temps.

Sans trop te fier aux modèles et qu’importe le temps et ça va.


N’oublie jamais ce dont tu rêves, N’oublie jamais ce dont tu rêves

Et n’oublie pas qu’on est que dalle et qu’importe le temps et qu’importe le temps.

De petits pas en petits pas on est d’passage et puis basta

De petits pas en petits pas on est d’passage et puis basta

Va te faire aimer


Chaque jour il s'arrache le cœur

Et le tend dans sa main, chaud et palpitant

Il n'en a que faire, son corps est froid,

Plus personne ne brûle pour lui dedans

Sa carne épaisse est une semelle de solitude,

Son sourire ride ses mots qui verdissent de certitude

Les peurs, les échecs, les excès, les caresses perdues

Autant de voiles qui cachent juste des sous-entendus

L'oubli d'espoir, les miroirs sans sortie de secours

Autant de voiles qui cachent juste un manque d'amour


Tu me fais brailler, va te faire aimer, va te faire aimer


Il s'arrache le tympan pour le tendre au murmure du néant

Les yeux dans un tube cathodique, la fumée n'a plus rien de magique

Et parfois ce sont ses mains qui rêvent de parler à sa tête

Les marionnettes ont fané, leur comédie est suspecte

Les peurs, les échecs, les excès, les caresses perdues

Autant de voiles qui cachent que des sous-entendus

L'oubli d'espoir, les miroirs sans sortie de secours

Autant de voiles qui cachent juste un manque d'amour


Tu me fais brailler, va te faire aimer, va te faire aimer


Les peurs, les échecs, les excès, les caresses perdues

L'oubli d'espoir et ses sous-entendus

Les peurs, les échecs, les caresses perdues

L'oubli d'espoir et ses sous-entendus

S'accrocher à l'envie de dégueuler le monde

Ne jamais la lâcher pour une seule seconde

Et des voiles et des voiles qui nous cachent son amour

Et des voiles et des voiles et des voiles

S'accrocher à l'envie de dégueuler le monde

Ne jamais la lâcher pour une seule seconde

Et des voiles et des voiles qui nous cachent son amour

Et des voiles et des voiles et des voiles

Carte postale


Si tu m'voyais là-bas

T’en fais pas pour moi tout va bien, là-bas

Le soleil brille pas mal et j'me dore la pilule,

J’ai même une baie vitrée sur la mer


Si tu voyais les potes qu’j’me suis faits, si tu savais les gens qu’j’ai r’trouvés

D’ailleurs y en a deux trois qui t’embrassent au passage,

J’suis sûr qu’tu serais heureux pour moi

Tous les paysages qu’on a rêvés gamin, les châteaux, les forêts, les déserts

Ben j’y campe à la belle en r’gardant les étoiles, putain si tu voyais comme c’est beau


Tu sais j’arrive pas à r’gretter, d’avoir embarqué sur c’bateau,

Toi qui m’disais qu’pirate, j’en avais qu’la dégaine,

Sur mon pont l’vent l’dos, j’me sens fier,

Terminé les galères.

Le quotidien d’chez nous, j’ai jamais su m’y faire,

C’est pour ça qu’jsuis parti sur les mers

Chevaucher des dragons, effleurer des chimères,

Sentir la magie couler dans mes mains.

C’que c’est bon d’tenir enfin les rênes d’sa chienne de vie

Une épée à la main, des amis.

Et traverser les villes sous les vivats des foules.

Ça y est j’suis un héros, ouais j’sais tu m’l’avais dit.


Si tu m'voyais là-bas

T’en fais pas pour moi tout va bien, là-bas

Le soleil brille pas mal et j'me dore la pilule,

j’ai même une baie vitrée sur la mer.


Eh, je sais que j’te manque, et vous m’manquez aussi,

Mais regarde, c’est pour ça que jt’écris

Quand tu verras not’mère, dis-lui comme elle est belle

Si t’es triste, trinques un rhum à la mienne.

Embrasse toute la famille, dis-leur qu’jsuis au soleil,

Que bien souvent j’pense à vous d’là-bas

Qu’si ils r’gardent une étoile, sûrement qu’on voit la même

Qu’le chagrin c’est comme la bière ça s’garde pas.

Et qu’vivre un peu d'ses rêves, ça en vaut bien la peine.

Qu’j’ai bien chaud, qu’j'suis heureux et qu’j'vous aime.


T’en fais pas pour moi tout va bien,

Là-bas dans ton imaginaire,

Le soleil brille pas mal et j'me dore la pilule,

J’ai même une baie vitrée sur la mer

J’ai même une baie vitrée sur la mer

L'odeur


J'vais pas t'mentir, y'a pas d'ghetto ni d'caravane

Nos vies sont douces le matin, même si parfois on s'mord le crâne

C'est pas un argument de s'dire qu'y'a pire ailleurs

Pas d'fatalisme de comptoir, on ne cache pas les odeurs


Sens la misère


J'vais pas faire l'clown ni faire le chanteur populaire

Montrer ma tronche sur les manifs, et faire ma pub sur chaque affaire

C'est ici qu'on veut que tu captes l’atmosphère

Tu veux débattre du climat, viens nous voir après le concert


Sens la misère


Des petites misères y en a des tas, plus d'une fois on crie au secours

Sur les relents de vies rances, parfum volatile de l'amour

T'auras beau te boucher le nez, faire de l'apnée tous les quarts d'heure

Tu ne pourras y échapper, tu seras imprégné par l'odeur


L'odeur du non sens, sens-la

L'odeur de liberté, prends-la

L'odeur de nos instances, sens-la

L'odeur de l'amitié, prends-la

L'odeur des morts-vivants, sens-la

L'odeur des océans, prends-la

L'odeur de la misère, sens-la

L'odeur que tu espères, prends-la

Affiche de l'âme


Ils sont beaux, ils nous émerveillent

Ces êtres que tu croises et qui te donnent l'envie

Ces amis qui te réveillent, qui te bousculent

Pour y croire qu'elle en vaut la peine la vie

J'en connais des rêveurs, des marins de canal

Qui soufflent eux-mêmes sur leur voile au gré du chant des goélands

Utopistes du réel, des soignants de la terre

Qui plantent les graines de demain dans la sagesse et du présent

J'en connais même des qui transpirent l'odeur du goudron

Tellement qu'ils arpentent la rue, leur chien pour seule direction

Des voyageurs sans chaîne, qui crèvent de liberté

Et tous ceux-là ont le cœur qui est prêt à s'afficher


ref

Affiche de l'âme, afficher sa gueule

Dans le poing des armes, une larme au coin de l’œil

Rester sur la paille, y déposer son cœur

Du feu vaille que vaille et que ça brûle

Puisque l'écriture est une arme levons nos plumes à sa santé

A la santé de tous les perdus, tous ces visionnaires déchus

Avec toi l'ami, ensemble on va rire et pleurer à en mourir


Ils sont beaux, ils nous émerveillent

Ils sont là depuis des années à nos côtés avec l'envie

Avec l'envie qu'on s'éveille, te faire rêver les yeux ouverts

Te donner un sourire aussi

Quand je les vois nourrir, leur soif d'égalité

Celle qui est bien loin des discours, celle qui dépasse la pensée

Je me dis qu'ça en vaut la peine sur scène de crier nos chansons

Avec les rimes du vivant et les vers de l'insoumission

Oui ça en vaut la peine de les chanter de les hurler

Et pour eux aussi j'ai le cœur qui est prêt à s'afficher


ref

Le pot fêlé


Chaque jour une vieille dame sillonne le même chemin

Suspendus à une perche qu'elle transporte sur son cou

Il y a deux pots d'eau assurant le lendemain

La ration nécessaire pour qu'elle boive à son goût

L'histoire de vie a fait qu'un des pots est fêlé

Il ne ramène qu'à moitié la précieuse ration d'eau

L'autre peau est intact et vante avec fierté

Que lui son contenant est rempli jusqu'en haut

Deux années ont passé, assoiffé de tristesse

Le pot fêlé honteux de ses imperfections

Près d'un ruisseau à la dame il s'adresse

J'ai honte vieille dame, ma fêlure laisse couler

L'eau au sol à chaque retour vers la maison

La vieille dame sourit

J'ai toujours su, lui dit-elle à propos de ta fêlure

J'ai semé des tonnes de graines de ton côté du chemin

Tu les as arrosées, c'est grâce à tes brisures

Que des fleurs décorent ma table et mon jardin


Je suis comme tous les hommes pleins de rêves qui par tonnes

Coulent tout au fond de moi, oui je le sens au fond de

Vous me voyez sur un trône mais je n'ai pas de couronne

Je suis l'handicapé, vous le voyez l'handicapé

Et quand se croisent nos routes vos yeux fuient et moi je doute

Pourtant les miens cherchent l'ivresse

D'un échange qui peut-être me fera mieux dormir

La vie pour moi n'est pas une chienne

Mon soleil brille quand même et réjouit mon avenir


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Je suis le pot fêlé mais loin d'être brisé

Ça fait peur à la foule je ne marche pas je roule

Si je fuis sur le parterre, des fleurs poussent derrière

Ça fait marrer la boule je ne marche pas je roule

Ça fait marrer la boule, ça fait marrer la boule, ça fait marrer la boule

Je ne marche pas je roule


Parfois quand je rentre dans un bar, étonnés sont les regards

Mais qu'est-ce-qu'il vient faire là, il est gênant ce fauteuil là

Voilà que le patron d'un sourire me convie à partir

Alors de mes yeux expressifs je lui décoche sale fasciste

Fatigué de cette société, sa loi, les budgets des foyers

Là-bas les valides ne sont que trois pour en lever vingt-cinq comme moi

Pourtant ma rage est rare et éphémère

Et quand je pense à vous, souvent elle se met à rugir

La vie pour vous est sûrement plus que blême

Des soleils noirs, des chrysanthèmes, vous n'êtes là que pour moisir


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Allez-y rigolez depuis peu j'ai trouvé un endroit

Un refuge oui c'est mon ermitage j'y renais chaque fois

En ces lieux il n'y a plus d'apparence

On s'envole tous ensemble pour danser

Et mes yeux entrevoient l'espérance

Qu'un beau jour c'putain de monde va enfin se fêler


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Bio/Paroles: Texte
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